THE NATIONAL (click)

Emmené par Matt Berninger, chanteur à la voix sourde et légèrement nicotinée The National a su poser dès ses premiers albums, les jalons d’un rock déjà adulte avant l’âge, qui distille une mélancolie sombre et aride empreintant autant à la cold wave qu’à un lyrisme éthylique hérité des Tindersticks ou de Nick Cave. Plus apaisé et serein que ses prédécesseurs, Boxer se pose aujourd’hui en point culminant de la discographie du groupe surpassant avec une classe folle les déjà indispensables et magnifiques Sad Songs For Dirty Lovers et Alligator .

Avec le sublime Fake Empire,The National place d’emblée la barre très haut. Portée par un piano aérien la voix de Matt Berninger semble inventer une sorte de soul moderne annonçant la superbe envolée de cuivres finale. Dès les morceaux suivants, les incandescents Mistaken For Strangers et Brainy, on retrouve le groupe en territoire connu, c’est à dire en digne descendant de Joy Division bien loin de la multitude de groupes contemporains flirtant souvent avec le pastiche caricatural. Même si le groupe nie souvent cette influence en interview, il sait merveilleusement recréer cette sensation de tension permanente, ce désarroi toujours sur le fil qui se dégageaient de la musique du groupe de Manchester.


Boxer(2007)



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